Calemard de Lafayette, Dante, Michel-Ange, Machiavel, 1852
Calemard de Lafayette, Dante, Michel-Ange, Machiavel, Paris, Eugène Didier, éditeur, 1852.
Dans le premier volet de ce volume contenant une étude sur la Divine Comédie publiée pour la première fois en 1847 dans la revue L’Artiste, le poète Calemard de Lafayette (1815-1901) nous propose une reconstruction détaillée de la vie de Dante Alighieri. Dans son raisonnement, Lafayette se concentrer sur d’autres œuvres de Dante, surtout sur la Vie Nouvelle, afin de mettre en évidence son lien avec la Comédie. Dans son appréciation du texte dantesque, l’auteur formule des critiques envers toutes les études qui s’attardent sur les erreurs et sur les incohérences de la Comédie qui ne feraient que négliger la poéticité du texte. De plus, Lafayette refuse toute lecture de Dante comme précurseur du protestantisme, car il pense que la Comédie est un véritable hymne à l’amour et à la foi catholique.
Quant à son analyse du chef-d’œuvre de Dante, l’auteur nous propose des extraits de sa traduction et souligne également l’unicité du poème, qui serait le seul texte médiéval où l’auteur se met au centre du propos. Lafayette nous guide par ailleurs à travers les étapes principales du premier cantique, comme les rencontres avec Francesca da Rimini et avec le comte Ugolin ; l’analyse des deux autres cantiques est plus sommaire à cause de leur unité moins évidente.
À la fin de son étude, l’auteur se concentre sur la postérité de Dante en retraçant les manifestations de la dantologie dans les générations successives d’écrivains italiens tout comme dans la réception savante de Dante à l’échelle européenne.