La Divine Comédie traduite par M. le chevalier Artaud de Montor, 1849
Dante Alighieri, La Divine Comédie de Dante Alighieri traduite en français par M. le chevalier Artaud de Montor, troisième édition, Paris, Librairie de Firmin Didot frères, 1849.
Dans la troisième édition de sa traduction en vers du poème dantesque, Alexis-François Artaud de Montor (1772-1849) fait le choix de regrouper dans un seul volume les trois cantiques de la Divine Comédie. Il affirme que la Divine Comédie doit être appréhendée comme un ensemble cohérent et il critique par ailleurs un certain nombre de lectures qui ont été faites des éditions précédentes de son œuvre et qui dévalorisaient le Purgatoire et le Paradis.
Dans l’introduction, l’auteur reprend sa Vie de Dante (1841) et présente le poète florentin comme un homme malheureux, mais dont le courage se reflète dans les vers de la Comédie.
De plus, Artaud de Montor propose un portrait idéal du bon traducteur de la Comédie : un Français qui applique ses compétences en culture italienne à la compréhension de l’œuvre, sans pour autant « désapprendre » son français. Le traducteur nous dévoile ses faiblesses et les incertitudes qui ont caractérisé son travail : dans sa traduction du « labyrinthe » dantesque, Artaud de Montor a s’est efforcé de rester le plus proche possible du texte original en évitant toute périphrase. Il avoue également avoir fait des choix entre plusieurs interprétations, ce qui pourrait parfois lui être reproché. Gallica donne également accès à une édition de 1925 du même ouvrage, avec des illustrations réalisées par le peintre d’origine bretonne Yan’ Dargent (1824-1899), dans laquelle le texte de la traduction d’Artaud de Montor est repris sans toutefois inclure les notes.