La Divine Comédie, traduction et notes par Pier Angelo Fiorentino, 1862
Dante Alighieri, La Divine Comédie de Dante Alighieri, traduction nouvelle accompagnée de notes par Pier Angelo Fiorentino, Paris, librairie de L. Hachette et Cie, 1862.
Dans cette édition de 1862, appartenant à la collection « chefs-d’œuvre des littératures étrangères », le traducteur et poète d’origine italienne Pier Angelo Fiorentino (1809-1864) défend son choix de proposer au public une traduction littérale, en prose, du texte dantesque. Dans l’introduction, il critique fortement les traductions d’un texte poétique où l’on souhaite garder la couleur et la forme du texte de départ au détriment de la forme, puisqu’elles ne seraient que des pâles copies ou des amplifications de l’original. Le traducteur juge impossible de rendre simultanément « la parole et l’image » d’un texte poétique, d’où son choix d’une traduction littérale qui ambitionne de « ressusciter » le texte tout en évitant de le récréer. La Divine Comédie est conçue comme une encyclopédie du savoir humain où l’exactitude du texte de Dante est telle qu’elle ne saurait laisser place à l’emploi de synonymes. De plus, le traducteur cherche à être le plus proche possible de l’intention du poète florentin et justifie par ailleurs le choix de ne pas inclure des avant-propos au texte car Dante lui-même n’avait pas jugé nécessaire qu’il y en eût. Fiorentino choisit aussi de ne pas charger le texte de commentaires, puisqu’ils ne seraient que le reflet d’une fausse érudition.
Hachette a publié, en 1868, une édition de l’Enfer et une du Purgatoire qui proposent la même traduction, accompagnée du texte original italien en regard, et d’une série d’illustrations de Gustave Doré. Elles sont également disponibles sur Gallica.