L’Enfer du Dante traduit en vers par Louis Ratisbonne, 1852
Dante Alighieri, L’Enfer du Dante traduit en vers par Louis Ratisbonne, tome premier, Paris, Michel Cény frères, libraires-éditeurs, 1852.
L’homme de lettres et journaliste Louis Ratisbonne (1827-1900) commence en 1850 son travail de traduction des trois cantiques de la Comédie. En 1860, il reçoit le prix Bordin de l’Académie française pour l’ensemble de ses traductions. Son but est de rester fidèle à l’esprit du poète florentin ainsi que d’éviter d’alourdir le texte traduit avec un excès de notes et de commentaires.
Dans la préface à l’Enfer, il se présente en tant que « fidèle imitateur » du poète florentin, en s’opposant à l’idée répandue que toute traduction, en poésie, implique une forme de recréation. Ratisbonne admet aussi les difficultés d’un tel travail, alors qu’il mesure l’incapacité de la langue française à rendre le style concis de la langue de Dante.
Dans la préface au deuxième cantique, il compare le travail du traducteur à l’ascension ardue de la montagne du Purgatoire par Dante lui-même, marquée notamment par des difficultés dans sa partie initiale.